Un homme condamné à de la prison ferme pour avoir jeté son chien depuis le cinquième étage

La salle 101 du palais de justice de Strasbourg était bondée mercredi après-midi. Pas pour la comparution immédiate des deux hommes qui ont été inculpés après avoir utilisé des cartes d’identité belges. Non, une trentaine de personnes sont venues, dont sept syndicats qui se sont portés partie civile pour une autre affaire. Là où un homme est soupçonné d’avoir jeté son petit chien du cinquième étage s’est passé lundi matin dans un quartier de la capitale alsacienne. En particulier, la victime à la colonne vertébrale cassée, “Moka”, a dû être euthanasiée le lendemain, tant ses sévices étaient graves.

A la barre, Jérôme D. a réfuté la thèse de la défense qu’un témoin lui reprochait. Il a assuré que l’animal était tombé seul, attiré par la “galette de foie de canard”. [qu’il] Il a été laissé par la fenêtre. “Pourquoi tu ne l’as pas mis au frigo ?” », a ensuite interrogé le juge. « Parce que c’est foiré à l’intérieur. Il y a de la moisissure », répond le quadragénaire qui a aussi augmenté son taux d’alcoolémie à l’époque. Il a été examiné à 8 heures du matin avec une haleine expirée de 0,90 mg/litre. “J’ai bu une bière forte et une bouteille de vin rouge à 17° […] J’étais choqué”, a expliqué le prévenu, au chômage et détenu par le syndicat “Horizon Amitié”.

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Son comportement devant le corps inerte du croisé pékinois d’un an et demi a été condamné par de nombreux avocats des parties civiles. “Son chien est en train de mourir et il fume tranquillement”, a souligné le conseil. “Quand ton animal a un problème, tu ne mets pas une heure à réagir ou tu ne dis pas à la garde à vue que tu vas en faire un ragoût”, renchérit un de ses collègues. “C’était une blague absurde”, a tenté de dédouaner il y a quelques minutes Jérôme D., qui a répété son attachement à Moka : “Je l’aimais beaucoup, c’était mon petit chien d’amour”. “Et un ‘maudit chien’ aussi, comme tu l’appelais du nom de tes voisins”, lui fit alors remarquer le président du tribunal.

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«Il a menti dans cette affaire depuis le début. Aucune galette n’a été trouvée dans ou à l’extérieur de l’appartement. Ses déclarations sont une fable qu’ils racontent pour échapper à toute responsabilité », a souligné le procureur de la République. Ce dernier a requis une peine d’un an de prison avec interdiction définitive de posséder des animaux.

La défense, a-t-il dit, a mis en avant le passé judiciaire médiocre de son client, avec une peine de deux semaines de prison avec sursis pour le simple acte d’outrage. “Monsieur D. prend soin de son chien, qui n’est pas mal nourri et a de bons poils. Il ne le néglige jamais […] Oui, il n’aurait jamais dû laisser la fenêtre ouverte, mais c’était un accident malheureux », a déclaré son avocat, plaidant pour sa libération. “J’adorais mon chien, c’est vrai”, a insisté une dernière fois l’accusé.

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Le verdict est tombé peu après 19 heures. Jérôme D. a été condamné à douze mois de prison dont huit avec sursis. Il est définitivement interdit de détenir des animaux et doit dédommager chaque partie civile. Dont 1 200 euros à la Société protectrice des animaux (SPA). “La confiance est égale. Nous avons le sentiment que le tribunal a entendu”, a réagi Kathryn Bronner, responsable du chenil SPA de Strasbourg.

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