
Après avoir été interpellée par un commissaire syndical et plusieurs élus RN, l’entreprise a retiré de son site Internet un jeu de cartes édité par les éditions Libertalia, qui donne aux joueurs la possibilité de donner vie à un groupe antifasciste fictif.
Disponible à la vente le 10 novembre Antifa, jeu, n’était plus sur le site de la Fnac ce dimanche soir. L’entreprise, qui est citée sur les réseaux sociaux par le Syndicat des commissaires de police nationale (SCPN) et plusieurs élus à l’Assemblée nationale, a décidé de “tout faire” pour que le produit ne soit plus disponible.
Antifa, jeu, est un jeu de cartes créé par “La Horde”, un site antifasciste. « Initialement utilisé comme outil pédagogique pendant plus de deux ans, le jeu a finalement été édité en septembre 2021 par les éditions Libertalia », peut-on lire sur le site de La Horde.
“Ce ‘jeu’ est en vente sur la Fnac. Un commentaire sur les antifa qui cassent, brûlent et attaquent lors des manifestations ?” SCPN condamné.
“Nous comprenons que la commercialisation de ce ‘jeu’ ait pu offenser certains de nos fans. Nous faisons tout ce qu’il faut pour qu’il ne soit plus disponible dans les prochaines heures”, a tweeté le compte officiel de l’entreprise.
“Tu n’as pas honte ?”
Si la Fnac a répondu publiquement à la SCPN ce dimanche, elle a été la première d’extrême droite à se mobiliser sur les réseaux sociaux pour critiquer le jeu de cartes. Et surtout Grégoire de Fournas, député du RN qui a été exclu de l’Assemblée nationale pour avoir créé un débat animé dans l’hémicycle et répondu à Carlos Martins Bilongo, député de LFI.
Encadré 1 : « Je bloque une université » ; Encadré 2 : « J’ai frappé un militant d’extrême droite » ; Encadré 3 : « J’attaque une réunion RN » ; Circonscription 4 : ‘Je lance un molotov sur les CRS'”, a tweeté vendredi le député girondin en demandant : “La Fnac, vous n’avez pas honte ?”
“Pour honorer les antifa, ces groupes haineux qui ne connaissent que la violence pour attaquer notre démocratie et ce qui nous est le plus cher dans notre pays… Absolument scandaleux !” Son collègue RN Victor Catteau a été ajouté.
La Fnac critique son catalogue
Sur Twitter, l’organisation Action Antifasciste Paris-Banlieue a critiqué la censure de la Fnac et interpellé l’entreprise, comme son site le propose également dans la rubrique littérature, Le grand remplacement par Renaud Camus. Un texte qui a inspiré le terroriste de Christchurch en 2019.
“Vous vendez ce ‘livre’ qui a inspiré Brenton Tarrant à commettre un massacre raciste en Nouvelle-Zélande, allez-vous aussi le censurer ?” demande l’organisation antifasciste.