[Opinion] Assurer le soutien financier de la liberté universitaire

Signe que la liberté académique est un sujet brûlant dans l’enseignement, le premier grand geste public du ministre de l’Enseignement supérieur, Pascal Dery, a été de prendre position sur la question, notamment dans les pages. avoir dû. Le 16 janvier dernier, pour donner le ton à sa nouvelle mission, elle contacte les dirigeants des universités québécoises pour réitérer sa pleine et entière collaboration à la protection des « valeurs fondamentales et universelles telles que la liberté d’enseignement et de recherche ». Dans l’application de la loi sur la liberté académique en milieu universitaire.

Bien que la liberté académique exige un espace d’activité sans entraves permettant la présentation indépendante du discours, elle exige également des conditions financières et matérielles adéquates.

Alors que le délai moyen de dépôt d’une thèse ou d’une thèse de doctorat se maintient, il semble que les sciences humaines soient érodées par les impératifs économiques et qu’un pourcentage de plus en plus important d’étudiants perdent et terminent simplement leurs études supérieures. tout faire pour que cette liberté académique puisse effectivement être exercée par les jeunes chercheurs. Pour avoir la liberté de dire quelque chose dans le milieu universitaire, encore faut-il en avoir les moyens.

Lire Aussi :  Une nouvelle étude présente les meilleurs films de graphite

Le premier problème est que le montant de la bourse n’a pas été augmenté depuis plusieurs années. Si au cours des derniers mois, les Québécois ont dû vivre avec l’inflation, les étudiants diplômés ne sont pas étrangers à cette nouvelle réalité puisqu’ils font face aux moyens financiers du début des années 2000, donc aux études supérieures. Les bourses accordées sont fondamentalement comparables. Au salaire du premier job étudiant. Les montants des bourses des Fonds de recherche du Québec pour les études de maîtrise et de doctorat (respectivement 17 500 $/an sur deux ans et 21 000 $/an sur quatre ans) sont inférieurs au salaire minimum d’une semaine de 40 heures.

Deuxième problème, les subventions accordées par les fonds de recherche du Québec (à travers ses trois domaines nature et technologies, santé et société et culture) sont un parent pauvre des subventions pour l’enseignement supérieur. L’exercice est simple, demandez à l’étudiant de lister les bourses qu’il souhaite recevoir. Le premier du classement sera inévitablement financé en tout ou en partie par le gouvernement fédéral. À titre indicatif, parmi les meilleures bourses offertes par les programmes fédéraux (montant annuel, généralement sur trois ans), nous avons la bourse Vanier (50 000 $), la bourse de la Fondation Pierre-Elliot-Trudeau (40 000 $) et les bourses Find de l’Association canadienne des diplômés Programme de bourses. au doctorat (35 000 $).

Lire Aussi :  une météorite de plusieurs centaines de tonnes s'est écrasée sur Mars, annonce la Nasa

Ainsi, si nous avons vraiment besoin de promouvoir la liberté académique, il est essentiel que les conditions financières permettent la discussion, le débat et la création d’idées nouvelles. Dans le milieu universitaire, l’argent c’est le temps. Le temps d’acquérir des connaissances, une culture générale, un réseau, de faire des recherches dans les archives, dans un laboratoire ou sur le terrain, de faire des analyses, d’acheter du matériel, etc. Bref, le temps de promouvoir la science et la recherche et de participer au dynamisme du milieu universitaire avec le moins de contraintes possible.

Si les notions de compétences et d’excellence sont véritablement une priorité aux yeux du ministre Pascal Derry et du gouvernement de François Legault, l’État du Québec fera les bons choix pour permettre à cette excellence de vivre librement et sans contrainte financière et de grandir C’est ainsi que nous pourrons également garantir le pluralisme des idées et la liberté de pensée. Si nous voulons vraiment faire vivre cette liberté académique, il faudra que les jeunes chercheurs accèdent à cet environnement avec des possibilités financières suffisantes.

Lire Aussi :  Pokémon Écarlate Violet : starters, nouveaux Pokémon… Méfiez-vous, l’exclu Nintendo Switch est victime de nombreuses fuites

Le Québec a donc déjà la possibilité de se séparer du gouvernement fédéral en matière d’éducation, un privilège qu’il doit néanmoins mener d’une main habile. Il peut donc corriger un déséquilibre fiscal qui incite le gouvernement fédéral à investir dans les champs de compétence provinciale. S’exprimant comme le premier ministre, ce serait une grande fierté pour le Québec de pouvoir financer la recherche universitaire selon ses capacités et son expertise.

Alors que les normes du programme canadien des directeurs de recherche font grand bruit, le ministre de l’Enseignement supérieur a tous les outils pour assurer les conditions matérielles de cette liberté académique, et ce selon les conditions qui peuvent être déterminées et pour cela. Québec

Vous pouvez le voir dans la vidéo



Source

Leave a Reply

Your email address will not be published.

Articles Liés

Back to top button