La France pose ses conditions pour son retour dans le capital de la Banque de développement des Caraïbes

Le gouvernement a signalé que la porte était ouverte après avoir été interrogé par le député martiniquais Johnny Hajjar lors de son retour au capital de la Caribbean Investment Bank. Mais plusieurs questions doivent être considérées avant de prendre une décision.

Après s’être retirée de la Banque de développement des Caraïbes en 2000, la France reviendra-t-elle au capital de l’institution financière régionale, une demande de longue date de la Martinique et de la Guadeloupe ? Ce n’est pas impossible, a laissé entendre Gabriel Atal, lors des questions au gouvernement, mardi 15 novembre.

« Si nous sommes capables de répondre aux questions [qui se posent]Assurer un réel intérêt pour notre pays et nos régions [d’Outre-mer de la Caraïbe]Ensuite, nous pourrons emprunter cette voie.”a déclaré le ministre des Comptes publics à l’Assemblée nationale en réponse à une question du député martiniquais Johnny Hajjar.

Etat d'urgence en Nouvelle-Calédonie

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal quitte le cabinet à Paris le mercredi 1er décembre 2021



©Andrea Savorani Neri/NurPhoto/AFP

La Banque de développement des Caraïbes (CDB), qui existe depuis les années 1970, a été créée dans le but d’encourager le développement et la croissance des États de la région des Caraïbes. « Prêchez au milieu [les états] La coopération et l’intégration économiques avec une attention particulière aux besoins des pays les moins avancés sont nécessaires.Indiqué dans la Convention signée à Kingston (Jamaïque) le 18 octobre 1969.

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Avec la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane, la France, qui a un pied dans cette région du monde, a décidé d’intégrer l’organisation en 1984, avec le Royaume-Uni, l’Italie et l’Allemagne, devenant un contributeur européen majeur.

Sauf en 2000, le pays a décidé de retirer son capital de la BDC et de ne plus avoir de membres. “A cette époque, le gouvernement considérait que ses activités n’étaient pas suffisamment orientées en faveur des pays les plus pauvres de la région, comme Haïti, par exemple.”, se souvient Gabriel Atal. Banque “L’unification et l’intégration régionale n’ont pas été suffisamment promues [de la Martinique, de la Guadeloupe et de la Guyane] dans votre environnement” et “Les attentes de rendement des entreprises françaises ne se voient pas satisfaites”.

Mais les demandes de retour au capital de la Caribbean Development Bank se sont multipliées de la part des élus martiniquais et guadeloupéens. Le député martiniquais, Johnny Hajjar, qui vit avec le Groupe socialiste au Palais Bourbon, a donc interpellé le gouvernement sur la question, tout comme son collègue Serge Lechimy en 2016, alors qu’il était député. A l’époque, la ministre des Affaires étrangères Erika Beregts avait assuré que l’Etat avait engagé des négociations pour la restitution du capital de la BDC. Mais rien ne semble avoir changé depuis.

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Pour Johnny Hajjar, et Serge Letchimi avant lui, redevenir membre de la Banque de développement est des plus pertinents. « La CDB est le principal bailleur de fonds de la Communauté des Caraïbes (CARICOM). [et] Organisation des États de la Caraïbe Orientale (OECO) dont la Martinique et la Guadeloupe sont membres associés”.

rends le [au capital de la Banque de développement des Caraïbes] Notamment, renforcer la coopération financière et accroître l’accès de nos entreprises au marché initié par la BDC, ainsi que contribuer au financement caribéen.

Johnny Hajjar, député martiniquais

Après le retour de la France, “Beaucoup de choses ont changé”, Gabriel Atal le savait. Mais il a tenu à souligner les interrogations soulevées par la nouvelle adhésion vingt-deux ans après le retrait français. Première question sur les membres actuels des institutions financières : “Comment garder à l’esprit que les BDC ont des juridictions non coopératives ou anti-blanchiment d’argent répertoriées comme pays d’opération”Comme Anguilla, les îles Turques et Caïques, les Bahamas et Trinité-et-Tobago ?

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Deuxième question: « Quel impact cela a-t-il sur les ressources ? [la France met] Dans quels domaines la Banque interaméricaine de développement est-elle également active ?. Et enfin, la France est prête à dépenser “Entre 30 et 90 millions d’euros, ce qui est potentiellement significatif”Redevenir membre de BDC?

Cependant, compte tenu des évolutions des dernières décennies et surtout des nouvelles ambitions des Etats-Unis de s’impliquer davantage dans la région caribéenne pour contrer l’influence chinoise, la France est favorable à un retour au développement bancaire dans la Caraïbe. Mais cela arrivera, et seulement si, Gabriel Attal obtient des réponses satisfaisantes aux yeux du gouvernement aux questions soulevées devant les députés.



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