Ingrid Chauvin : cette découverte bouleversante qui l’a poussée à écrire un livre

A l’écran, Ingrid Chauvin incarne Chloé dans Demain, c’est nous sur TF1. A la ville, elle publie son quatrième livre mais premier roman* : l’histoire d’une femme qui tombe sous l’emprise d’un homme…

Qu’est-ce qui vous a inspiré pour écrire sur la perversion narcissique ?

INGRID CHAUVIN : Je suis tombé sur un documentaire avec Chantal Paoli, la fondatrice de l’association AJC** et moi avons été assiégées par la vie de son frère (Jean-Claude, dit “JC”, ndlr) qui s’est suicidé suite au harcèlement moral de son ex-concubin. Je l’ai touchée. Je voulais l’aider à attirer l’attention sur sa combinaison.

Pour la première fois, vous avez choisi d’écrire un roman. Pourquoi?

C’est un exercice basé sur tous les témoignages que j’ai reçus lorsque j’ai commencé à reposter les publications des victimes de la distorsion sur les réseaux sociaux.

Avez-vous souffert de ce type de relation abusive?

Tout le monde peut tomber dans la distorsion narcissique. Une personne sur dix, comme Elsa, mon héroïne, sera confrontée à ce type de personnalité. Tout ce que vous avez à faire est de vous écouter et de vous respecter. Si vous vous sentez en prison, ce n’est pas de l’amour.

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Quand Elsa rencontre Eric, elle croit vivre un conte de fées puis très vite, il l’isole, mêle éloges et peines de meurtre.

Je dissèque le processus répétitif, destructeur et destructeur. La victime s’accroche à des moments doux et retombe dans une spirale infernale. Ils réussissent à attaquer les femmes intelligentes et empathiques, détectant des failles dans leur confiance en soi. Je veux dire aux victimes d’abus de stupéfiants d’oser parler, d’aller voir des professionnels. En effet, il y a une sorte de culpabilité en eux. Ils ont honte de faire semblant d’être abusés à ce point.

Est-il possible de croire à nouveau à l’amour, une fois sorti des griffes de la distorsion ?

Oui, c’est ce que je résume dans la phrase : « Réapprenez à vous aimer pour pouvoir vous aimer à nouveau. Si certains mots peuvent détruire, d’autres nous aident à nous reconstruire.

Après votre divorce, avez-vous mis cela en place ?

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Moi, j’ai appris, tristement, à vivre au jour le jour (elle a perdu sa fille Jade à l’âge de 5 mois, le 25 mars 2014, ndlr), à accepter mes qualités et mes défauts et à me concentrer sur les belles choses à venir . J’ai cette force d’être positif. Je suis une femme très heureuse aujourd’hui.

Comme Elsa, peintre, vous dessinez ; comme elle, vous avez retrouvé l’amour d’enfance…

Oui, le dessin est encore très nouveau pour moi. Maman est peintre, j’ai toujours aimé l’aquarelle ; Je m’entraîne et ça me fait du bien. Et c’est vrai que Philippe (Warrin, photographe, ndlr) m’a réappris à faire confiance à un homme. (Silence.) Avant lui, j’ai dû renoncer au couple. Je me suis dit : maman célibataire, ça me va. Ma priorité était mon petit Tom. J’avais effacé toute pensée d’une vie amoureuse. Et c’est quand on s’y attend le moins que de belles choses nous tombent dessus… (Elle rit.) Mais il me serait difficile d’ouvrir la porte à quelqu’un que je ne connaissais pas. J’y retrouve un amour perdu, que j’ai ressenti il ​​y a vingt ans, et qui est resté en sécurité au fond de moi sans que je le sache.

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Quelle chance!

C’est incroyable et rare. Nous avons repris comme si nous nous étions quittés la veille. Et participez à l’aventure demain est à nous J’aime, je suis bien entouré. J’ai une vie simple qui me convient bien. Cela vit!

Vous habitez maintenant à Sète avec Tom, Philippe et sa famille ?

Oui, ses deux filles sont grandes (22 et 23 ans, ndlr) ; Vasco qui a 14 ans, va et vient le week-end et passe toutes les vacances avec nous. Mon rêve était d’avoir une grande famille, avec des enfants partout dans la maison. Malgré les différences d’âge, tout le monde s’entend bien. C’est joyeux et vivant.

*Le Grand Evêque, éd. Michel Lafon, en librairie le 26 janvier.

**Aide aux victimes de harcèlement psychologique et moral au sein de la famille.

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