
Laurent Marti pourrait faire part à son entraîneur de son inquiétude quant à la situation sportive du club. Après dix jours, l’UBB pointe à la 11e place, loin de ses objectifs. Il a pu lui faire part de son incompréhension sur des points précis de sa gestion, mais aussi s’ouvrir sur un certain nombre d’autres griefs qui concernent plusieurs activités auxiliaires de son entraîneur (vignes, séminaires, RMC) et tout ce pour quoi il a été pollué. mois de la relation entre les deux hommes.
Ligne directe
De son côté, Christophe Urios avait aussi des griefs à formuler. Depuis la fin de la saison dernière, le climat autour de l’équipe n’est plus le même et le coach a peut-être eu le sentiment qu’il n’était pas le seul maître à bord. En effet, Laurent Marti, qui a confié les clés de la maison Urios, a de nouveau repris la main dans certains secteurs comme le recrutement. Et le conflit qui a opposé les joueurs de l’UBB et l’entraîneur avant les phases finales la saison dernière l’a sans doute poussé à réinstaller une ligne directe avec l’exécutif du groupe.
Mais maintenant que cette première rencontre a eu lieu, Laurent Marti va devoir trancher. Se séparer immédiatement de Christophe Urios ou tenter de trouver un modus vivendi pour boucler la saison en cours car il semble certain que l’ancien entraîneur de Castres ne terminera pas son contrat en 2025. L’alternative est à la fois simple et complexe.
Une relation endommagée
Financièrement, ce divorce aura un coût élevé. Urios a encore deux saisons et demie sur son contrat. Pour le remplacer, Laurent Marti pense à Yannick Bru. L’ancien entraîneur de Bayonne, qui évolue actuellement en Afrique du Sud chez les Sharks de Durban, a rencontré mardi dernier le président de l’UBB. Ils traînent. Mais Bru, qui profitait de la trêve internationale pour rentrer en France, ne s’imaginait pas forcément débarquer en trombe. Il aimerait pouvoir constituer son personnel d’abord. Mais il est prêt, selon nos sources, à retrousser ses manches. D’autant qu’il a pu compter dans un premier temps sur une des recrues de Laurent Marti : Christophe Laussucq, un technicien reconnu et expérimenté que le président a sollicité au printemps dernier pour occuper un rôle transversal, sur le recrutement et les jeunes.
La conviction qu’entre l’entraîneur et son groupe, la relation est profondément abîmée.
Voilà pour l’option de séparation immédiate. L’autre option, celle de garder Christophe Urios au moins jusqu’à la fin de la saison, sera évidemment moins onéreuse. Mais cela présente un risque. Dans quelle mesure ce dernier parviendra-t-il à relever la barre sur le plan sportif et à rétablir une relation harmonieuse avec ses joueurs ?
Car ce qui a précipité Laurent Marti à vouloir tourner tôt la page Urios, c’est aussi la conviction qu’entre l’entraîneur et son groupe, la relation est profondément abîmée. Le conflit qui l’a opposé aux joueurs au printemps a laissé son empreinte. Certains se demandaient si Urios recommencerait cet été. Après trois saisons, son discours n’a pas été renouvelé et sa gestion comme sa posture égocentrique n’est plus dépassée. Des joueurs importants, et pas seulement Matthieu Jalibert, songent à partir.