Cette “guerre des nerfs” que devront maîtriser les Toulousains à Sale

En préambule du match, Ugo Mola n’a pas vendu le rêve d’artifice pour ce choc entre le leader du Top 14 et le solide Dolphin des Saracens en Angleterre. Certes, la météo britannique n’est pas la seule explication du pronostic du manager des champions de France 2021. La première étape, largement remportée par l’équipe toulousaine (45-19) mais très tendue et dont l’épilogue a donné lieu à une exclusion de Thomas. Ramos pour la brutalité, était là.

“On se retrouve à devoir jouer une équipe qui va certainement nous opposer avec une grande agressivité. On a payé le prix fort lors du premier match avec la suspension de Thomas et il y a eu des accrochages tout au long du match donc on a été prévenu de la densité physique et de la qualité . de certains joueurs de classe mondiale, c’est bien pour une rencontre pour laquelle il va falloir se préparer physiquement dur”. Casque et épaulettes obligatoires !

Le discours de la semaine d’Anthony Jelonch, qui a beaucoup manqué des Stadistes à Marcel-Deflandre, abonde aussi vers une vraie confrontation dans le trou de la banlieue de Manchester : « Ce sera l’un des plus gros matches de notre saison. On est au courant il y a deux ans et on est prêt à relever le défi. Toute l’équipe va aussi se venger de Thomas qui a pris un carton rouge que je ne suis pas sûr qu’il méritait et cinq semaines de suspension. On aura tout derrière nous.”

Retour des poids lourds du peloton toulousain

L’enjeu pour les Toulousains, un cran au-dessus sur le papier, ils sauront répondre à l’agressivité et aux intentions guerrières potentielles des adversaires pour qu’ils ne souffrent pas sans tomber dans un excès néfaste qui pourrait les éloigner des matches. Afin de détourner le défi physique annoncé, Mola a sorti le gros canon, et le retour de Marchand, Arnold, Meafou et Jelonch dans son sac messager. Il a également prévenu ses joueurs de ce qui les attend tactiquement.

“Je ne veux pas prédire un match serré mais le week-end dernier, Sale – Harlequins (16-24), c’était 48 matchs de pied pour Sale et 45 pour les Harlequins. En tant qu’entraîneur, je devais regarder mais si j’étais un simple spectateur , je ne resterais pas devant la télé ! Il va falloir s’adapter à cette guerre des nerfs, ne pas craquer et tomber dans le piège du jeu où ils veulent nous emmener là où on s’exposerait un peu trop” . Le Stade Toulousain et son potentiel international auraient tout à perdre, à trois semaines du début des 6 Nations.