Blanche Gardin, Oxmo Puccino… Ils dénoncent « le bâillonnement » de la culture

photo
Edité par AFP/Huffpost

Edité par AFP/Huffpost

Blanche Gardin, Oxmo Puccino ou encore Françoise Nyssen ont signé une tribune dans “Le Monde” dans laquelle ils s’inquiètent du “bâillonnement” de la culture.

CULTURE – Ils sont une quarantaine de personnalités à“une alarme de peur qui menace la liberté de création”. Dans une tribune publiée dans Le monde Ce mercredi 1er février, Blanche Gardin, Oxmo Puccino, Coco ou encore l’ancienne ministre de la Culture Françoise Nyssen démentent “bâillonner” cultures après l’affaire Bastien Vivès.

Ce texte est publié au surlendemain de la clôture du Festival de la BD d’Angoulême, cette année marquée par la polémique autour de l’auteur Bastien Vivès. En décembre, des auteurs et des associations ont protesté contre le fait que le festival allait accueillir une exposition sur l’artiste, accusé de promouvoir la pédopornographie dans certaines de ses œuvres. L’ampleur du scandale contraint les organisateurs à annuler cette exposition.

“Certains considèrent qu’il a été tourmenté, d’autres qu’il a grandement contribué à son embarras par des excès verbaux crédibles, même s’il s’en est excusé. Peu importe, car ce n’est pas la fonction de ce forum de le défendre. Il convient de rappeler que remettre en question ou contester le travail d’un auteur est légitime, mais que les commérages ne le sont pas.soulignent les auteurs de la tribune.

Lire Aussi :  Les installations folles de Yayoi Kusama chez Louis Vuitton Champs-Elysées et Vendôme

“Aucun auteur ne peut créer en tremblant”

Dans une interview, Bastien Vivès a notamment reconnu que ses dessins controversés relevaient en réalité de certains de ses fantasmes. Force est de constater que cette justification n’a pas convaincu les intéressés. Mais pour la tribune, “aucun auteur ne peut créer en tremblant” et faire face à la menace de “Les fourches de Caudine de la censure”.

Du côté des signataires, la censure qui prévalait au XIXe siècle ou dans les régimes fascistes est digne des critiques dont fait l’objet Bastien Vivès. Ils prennent comme exemple la “C’est le mépris des bonnes mœurs qui fit poursuivre Flaubert en 1857, car l’art, disait-on, devait poursuivre un “but moral” et contribuer à la “morale pure””.

« Nous sommes visiblement impliqués dans la protection des enfants, mais nous voyons que le monde des libertés dégradées se prépare par la re-contrôle de la pensée et de ses regards dont nos enfants seront eux-mêmes les victimes »croient-ils encore, même si Bastien Vivès fait l’objet de deux plaintes d’associations de protection de l’enfance concernant des bandes dessinées écrites entre 2011 et 2018.

Lire Aussi :  Blanche à la pointe de l'épée, Team robots, Les plus grands fleuves du monde

“Ce n’est pas mal d’approuver, comme le souligne la défense de Baudelaire, accusé de promouvoir le bien”, résumé du forum. Et enfin mention à la cour d’appel de Versailles qui a relaxé le parquet d’Orelsan pour son titre Sale pute : Le domaine de la création artistique, parce qu’il est le produit de l’imagination du créateur, est soumis à un régime de liberté renforcée afin que le juge ne soit pas investi d’un pouvoir de censure qui s’exercerait au nom d’une morale subjectivement nécessaire. les modes de parole, souvent minoritaires, mais qui sont aussi le reflet d’une société vivante et ont leur place dans une démocratie, risquent d’être bannis. »

Voir également Le HuffPost :

Source

Leave a Reply

Your email address will not be published.

Articles Liés

Vérifier Aussi
Close
Back to top button